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Intégration des réflexes archaïques : Kézako ?

  • ludovicdelannoyerg
  • 19 mars
  • 2 min de lecture

Les réflexes archaïques sont un sujet souvent évoqué lorsqu'on parle du développement de l'enfant, notamment en cas de troubles neurodéveloppementaux (TND). Certaines approches proposent de "travailler" ces réflexes pour améliorer certaines difficultés motrices, attentionnelles ou comportementales.

Mais que sait-on réellement à ce sujet ? Que disent les recherches ?


Réflexes Archaïques

🔍 Les réflexes archaïques : qu'est-ce que c'est ?

Les réflexes archaïques (ou réflexes primitifs) sont des mouvements automatiques présents dès la naissance. Ils sont essentiels à la survie du nourrisson et au bon développement du système nerveux.

✨ Quelques exemples de réflexes archaïques :

  • Le réflexe de Moro : réaction de sursaut en réponse à un bruit ou un changement soudain de position.

  • Le réflexe de succion : fondamental pour l'alimentation du nourrisson.

  • Le réflexe tonique asymétrique du cou (RTAC) : favorise la coordination œil-main.

  • Le réflexe de Babinski : extension des orteils lors d'une stimulation de la plante du pied.

➡️ Ces réflexes évoluent naturellement au cours des premiers mois de vie, laissant place à des mouvements plus volontaires et adaptés.


❓ Que signifie "intégrer" un réflexe archaïque ?

Certains professionnels suggèrent que si ces réflexes restent actifs au-delà de la petite enfance, ils pourraient influencer certains aspects du développement moteur, postural, attentionnel ou émotionnel.

💡 Pour y remédier, des exercices spécifiques sont parfois proposés, basés sur des mouvements répétés, des stimulations sensorielles ou des pressions profondes.


📊 Ce que disent les recherches

🔹 À ce jour, aucune preuve scientifique robuste ne permet d'affirmer que l'intégration des réflexes archaïques améliore significativement les symptômes des TND.

🔹 Certains travaux explorent le lien entre la persistance de certains réflexes et des difficultés motrices ou cognitives, mais aucune étude rigoureuse ne démontre qu'un protocole ciblé d'intégration des réflexes apporte des bénéfices durables.

🔹 Les recommandations officielles (HAS, INSERM) ne reconnaissent pas ces méthodes comme des interventions validées pour les TND.



✅ Quelles approches privilégier ?

Si votre enfant présente des difficultés, il est naturel de vouloir explorer différentes solutions. Voici ce que les recommandations scientifiques mettent en avant :


✔️ Faire appel à des professionnels spécialisés : ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, neuropédiatres, qui pourront proposer des évaluations adaptées.

✔️ Privilégier les interventions basées sur les preuves : thérapies comportementales, accompagnement sensorimoteur validé, et stratégies éducatives adaptées.

✔️ Rester vigilant face aux promesses non étayées : certaines méthodes peuvent sembler séduisantes mais n'ont pas encore démontré d'efficacité fiable.



📌 Conclusion

L'intégration des réflexes archaïques est une approche qui interpelle et suscite des débats. À ce jour, elle ne repose pas sur des bases scientifiques solides, mais cela ne remet pas en question l'importance du développement moteur et sensoriel dans l'accompagnement des enfants avec TND.

L'essentiel est d'opter pour des prises en charge adaptées aux besoins de chaque enfant, en s'appuyant sur des approches dont l'efficacité est reconnue. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à en discuter avec des professionnels de confiance !

 
 
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